Bouchures // Boundaries est une série composée d’une installation de peintures à l‘huile sur placot, de gouaches sur papier et de dessins au fusain sur papier. La bouchure et ses fougères sont représentées envahissantes, faisant obstacle à la vue du spectateur; cet élèment du paysage bocageux creusois et bourbonnais est décortiqué, sans révéler ses secrets. La fougère est une plante verdoyante, dont les espèces sont présentes sur chaque continent. Elle se fait la représentation parfaite des liens entre différents lieux d’histoires et de résistance, et trait d'union entre les bocages bourbonnais et les forêts antillaises, hauts lieux de marronage.

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"Les choses sont là, chacune à sa manière bien qu'elles soeint là ensemble. Elles sont là, posées en elle mêmes bien plus que devant nous, dans la conférence du visible qui les assemble et les disperse sous nos yeux. Le visible est comme hors du temps et les choses aussi, même si elles meurents. elles sont hors temps quand on les voit. Elles sont là, sans gain ni perte, dans la présence, et il ne resterait rien de la présence si l'on enlevait les choses. On peut fermer les yeux pour ne plus les voir, et c'est tout. Un peintre et là, pourtant, qui dit "qu'il faut peindre les choses commes elles le veulent". Que veut-il dire, puisque nous savons qu'elles ne veulent rien, qu'elles n'ont même pas voulu être, quelles sont, commes elles, et à la place de rien. Il veut dire cela sans doute : qu'il ne convient ni de les arranger ni de les déranger, que ce qu'elles veulent, c'est qu'on les laisse, et que ce soit pourtant le contraire d'un abandon."

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BAILLY, Jean Christophe, Mine de rien. A Gilles Aillaud, extrait du texte Comme un pays, 1988